Historique

Historique

Présentation

Mandres-les-Roses est une commune française, située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France. Mandres-les-Roses est une commune encore aux deux tiers rurale.

Elle n’est pas encore gagnée par l’urbanisation massive de la région parisienne, alors même qu’elle se situe à proximité de banlieues plus urbanisées. Située sur un plateau à environ 90 m d’altitude (environ 35 m au niveau de la rue des Vallées et jusqu’à 96 m en limite avec Santeny), elle constitue une zone de transition entre la banlieue parisienne urbanisée (Yerres, Brunoy dans l’Essonne ; Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne) et les plaines agricoles de Seine-et-Marne.

Elle est desservie par les lignes de bus 12 et 23 de la SETRA et les lignes, C,M et S de la STRAV. La commune est connue pour sa production de roses. Un train qui ne circule plus aujourd’hui les emmenait jusqu’à Paris où elles étaient vendues. Raymond Radiguet évoque ce « train des roses » dans Le diable au corps.

GenreAdministration
PaysFrance
RégionÎle-de-France
DépartementVal-de-Marne (94)
Arrondissementarrondissement de Créteil
CantonCanton de Villecresnes
Code commune94047
Code postal94520
Maire Mandat en coursYves THOREAU
IntercommunalitéCommunauté de communes du Plateau Briard
Site webhttps://www.mandreslesroses.fr
Population4 755 (2017)
Densité1.441 hab./km2
GentiléMandrions, Mandrionnes
Coordonnées48° 42′ 08″ Nord 2° 32′ 40″ Est
Altitudesmini. 39 m — maxi. 97 m
Superficie3,3 km2
Démographie45e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) en 2008
2323ème au niveau national.

L'origine de Mandres

L’origine de ce village pratiquement intégré dans la banlieue parisienne est récente, elle remonte au moyen-âge. Le nom de Mandres dérive d’un mot latin qui signifie hutte, cabane.

Pendant des millénaires, la haute plaine de Mandres n’était occupée que par l’habitat temporaire des bergers qui suivaient, pendant l’été, les déplacements de leurs troupeaux à travers la forêt humide de la brie.

Au X ème siècle, ces terres appartenaient à Notre-Dame de Paris, au Roi, et au Comte de Brie.

Devant la poussée du peuplement, l’Église, et la Royauté Capétienne ont favorisé la création de villages de colonisation rurale dans l’énorme réserve de terres fertiles de la forêt de Briarde.

Au début du XIIème siècle (1117) le chapitre de Notre-Dame cède au prieuré de Marolles (dépendance de St-Martin des Champs de Paris) les biens qu’il possédait au bois d’hôtel près des huttes de Thibault.

Sous le règne de Henri I, ces solitaires avaient construit une chapelle au-dessus des fontaines. Les eaux pures, chaudes et froides de ces sources guérissaient les maladies de la peau fréquentes au moyen-âge.

Le domaine primitif des Thibault, délimité par des croix, avait servi de refuge aux petites gens qui fuyaient les violences des Barons du moyen-âge. De ces croix qui ont présidé à la naissance de Mandres, il ne reste plus que la Croix verte sur la route de Brunoy.

Les Tours Grises

Robert de Dreux, Comte de Brie, a élevé vers 1075 au sommet d’une butte qui dominait le carrefour des grès (Place A. Briand) un ouvrage fortifié, les tours grises. Il a crée un fief au bénéfice du sergent qui commandait cette motthe féodale, défense avancée de son chateau.

Au XIIème et au XIIIème siècle, le mouvement de défrichement s’intensifia. Vers 1220, Pierre de Mandres bâtit une Ferme et un Manoir au carrefour de la rue des champs.

Le premier Duc d’Orléans, fils de Philippe VI, Comte de Brie, de 1345 à 1375 a renforcé les défenses des tours grises. Le parc, le jardin, et la ferme de la motthe sont entourés du mur d’Orléans. Par ailleurs, la femme de Philippe IV le Bel, la Reine Blanche, accorda à Jean, écuyer de sa maison, le fief des Grès.

Au moyen-âge, quatre fiefs (St-Martin, St-Thibault, Les Tours Grises et Les Grès) se partagent l’éperon humide de la haute plaine de Mandres entre le Val d’Yerres et la profonde vallée du Réveillon.

Au XIIIème siècle, Mandres en Brie présentait la structure caractéristique des villages de la colonisation rurale. Entre les fermes seigneuriales s’ouvraient perpendiculairement à la Grande Rue, des cours 15 ou 16 au XIIIème siècle, 25 en 1789, 23 en 1875, et 21 actuellement.

Espace collectif, avec puits commun, la cour était bordée de deux travées qui abritaient la grange, l’écurie, la chaumière, des exploitations agricoles que les seigneurs abandonnaient à leurs hôtes, aux paysans qu’ils installaient dans leur fief.

A partir du second Empire, avec la destruction du vignoble de la Vallée de l’Yerres, les bâtiments des cours ont été transformés en logement. Mandres a conservé sa structure originale mais les cours qui renfermaient jusqu’à la fin du 19ème siècle la quasi totalité de la population de la commune, ne contiennent plus que 1% du nombre d’habitants de Mandres.

Mandres-en-Brie

Pendant la première partie de la guerre de Cent Ans (jusqu’en 1385), les chevauchées anglaises ont épargné Mandres, village récent, encore encerclé par la forêt humide, il ne présentait aucun intérêt stratégique. De plus, les anglais n’ont pas ravagé les terres de la famille d’Evreux. La sauvegarde du Roi de Navarre, Charles II, allié des anglais, a protégé efficacement les terres de la Dame de Brie.

La grande peste (1348/1375) n’a pas touché une population qui avait résisté à l’épidémie parce qu’elle n’a pas souffert des disettes du début du XIVème siècle. le défrichement des dernières terres de l’espace agricole de Mandres ne sera terminé qu’au début du XVIème.

Le dénombrement de 1395 recensa à peu près le même nombre de feux (de foyers) qu’au début de la guerre de Cent ans. Enfin, la chapelle de St-Thibault devint vers 1395 l’église de la paroisse de Mandres-En-Brie.

La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons a provoqué la disparition de la Ferme des Grès (Cour 8).

Le fief des Grès est absorbé par les fiefs des Tours Grises et surtout de St-Thibault (1453). Avant de s’emparer de Brie, les troupes anglo-bourguignonnes ont rasé l’Hôtel des Grès et les Tours Grises.

En 1489, les Chartreux de Paris échangèrent avec les Budé, les terres qu’ils tenaient à Yerres contre les fiefs des Grès et de St-Thibault. Ils plantèrent un parc entre le presbytère et le Chemin de la Procession (Rue H. Fougasse). Tous les ans, jusqu’à la réforme, le premier dimanche de juillet, une procession descendait aux fontaines par le chemin qui délimitait le domaine primitif des Thibault.

Mandres a beaucoup souffert des guerres civiles du XVIème siècle, les bandes protestantes de l’Amiral de Coligny ont ravagé la région de Corbeil en 1562 et pillé l’église de Mandres.

De 1562 à 1608, les habitants de Mandres sont baptisés, mariés et enterrés à Périgny et surtout à Villecresnes. Paralysés par leurs querelles politiques, les Chartreux et les Cenesme ne parviennent pas à s’entendre. Dès 1563, le curé de Mandres a quitté son presbytère. En 1596, le seigneur des Tours Grises, Nicolas de Montonvilliers, valet ordinaire d’Henry IV, obtint de l’archevêque de Paris un arrêt qui rétablissait les droits du curé à Mandres. Sa fille, Lucrèce de Montonvilliers restaura le culte catholique. Véritable fondatrice de l’Eglise avec les Thibault, elle est enterrée dans le coeur de St-Thibault.

Pendant la réforme, Mandres s’ouvrit au monde extérieur avec l’effondrement de l’économie féodale. Des artisans s’installèrent au fond des cours ou bien ouvrirent des boutiques sur la Grande Rue. Les conflits politiques du XVI ème favorisèrent la petite noblesse. Les familles de Soissy puis de la Motthe réussirent à constituer le fief du Paradis et de l’Enfer.

Le Mûrier des Charmilles

À la fin du XVIème, Louis de la Motthe vendit au sieur de Meurdracq la ferme de l’Enfer (La Fraizière) rattachée au fief des Tours Grises et le jardin du Paradis (Les Charmilles) qui dépendait du fief de St-Thibault.

Ami de Laffemas et de Sully, Vincent de Meurdracq plante en 1606 six mûriers devant son manoir.Un seul mûrier, vieux de près de quatre siècles, a survécu aux terribles hivers du début du XVIIIe siècle.

Louis de la Motthe a constmit en 1660, l’hôtel de la Maison Blanche. Les de la Motthe ont transformé en maison bourgeoise, la Châtaigneraie qui s’étendait du Chemin de la Procession au Sentier des Plantes (à Boussy).

Au XVIIe, s’organisa à l’intérieur du fief des Grès, le domaine de la Paillarderie le long du chemin Minois (de Servon).

Les Chartreux ont fondé le Hameau du Paradis ou Faubourg des Chartreux. Ils ont poursuivi l’extension du vignoble qui s’était constitué dès le XIIe sur les coteaux de l’Yerres exposés au Sud-Est. Ils ont aménagé la Chartreuse des Vinots (les Vinots des Chartreux)

Le long règne de Louis XIV a beaucoup éprouvé la population de Mandres. Pendant la Fronde Parlementaire, les troupes royales ont vécu sur la plaine de Brie. La destruction des récoltes a entraîné une terrible famine en 1650.

Les Lorrains de Charles IV ont envahi la Brie en 1652. En août 1652, ils établirent leur camp entre le mur du château de Cerçay et le Chemin des Cailloux (Rue des Champs, René Thibault)

Avant de se replier sur Brie, les Lorrains incendièrent Mandres (18 octobre 1652). Mandres brûla complètement sauf la Maison Blanche, Les Charmilles, la Ferme des Chartreux et le Hameau du Paradis. Le fils de Lucrèce de montonvilliers, Messire Claude du Val, aumônier de Louis XIV, releva Mandres de ses ruines. Il céda à la fabrique de l’église St-Thibault, près du carrefour des Grès (2, rue du Général Leclerc) une maison qui abrita jusqu’en 1793, les petites écoles de la paroisse.

A la fin de l’Ancien Régime, tous les habitants de Mandres signèrent leur nom sur les registres paroissiaux.

Les épidémies, les famines du début du XVIIIe (1706 / 1712) décimèrent la population (85 morts de 1704 à 1714). Un seul enfant naquit en 1710. Le curé ne célébra aucun mariage de 1706 à 1711.

Mandres enregistra à partir de 1730 une relative prospérité. La vente du vin sur le marché parisien assurait des revenus réguliers à la dizaine de vignerons qui exploitaient 3 ou 4 arpents (1 à 2 hectares).

La première rose

Vers 1765, Berne introduisit dans ses pépinières la culture des rosiers greffés (enlainés) sur les églantiers qui abondaient à la roselière (à la limite entre Mandres, Périgny et Boussy).

Le commerce et l’artisanat se développèrent. La population doubla entre 1714 et 1784, mais cette croissance s’accompagna d’une réaction seigneuriale. L’augmentation des charges féodales (du cens surtout) fut particulièrement sensible à la Paillarderie.

Dans leur cahier des doléances les vignerons se plaignirent surtout des abus du droit de chasse.

La Ferme de Monsieur

Monsieur, Frère du Roi Louis XVI avait acheté en 1774 le fief des Tours Grises. Marquis de Brunoy, il constitua, dès 1776, sur ses terres de Mandres, une réserve de chasse. Dans la plaine de Mandres, de petits bois (les remises) servaient à la reproduction du gibier.

Faisans, perdreaux, lièvres et pigeons dévastaient les récoltes. Les gardes de Monsieur piétinaient toute l’année, vignes et labours. Les laboureurs de Mandres dénonçaient aussi l’abandon à peu près total de l’exploitation de la Ferme St Martin.

La vente des biens nationaux par le Comité d’aliénation dès 1790 (Fiefs St Martin et St Thibault) satisfit partiellement les revendications du monde paysan.

Désormais, les vignerons possédaient les terres que leur famille cultivait parfois depuis le XVe.

Le citoyen Nyons acheta le Manoir des Chartreux qu’il morcela en 1793 (Cour 1).

La Ferme de Monsieur avait résisté au morcellement. Placée sous séquestre, après l’émigration du Comte de Provence, elle est vendue à un cultivateur de la Somme (Sellier) sous le Directoire et rattachée en 1813 au majorat de Grosbois par le Prince de Wagram.

Sous la Révolution et l’Empire, le pouvoir est exercé par la bourgeoisie révolutionnaire (Cazeaux, Blondat, Loche) qui avaient investi ses assignats dans l’achat d”un capital foncier.

L’agriculture, grâce au blocus continental, connut une réelle prospérité.

Les Cosaques à Mandres

L’invasion de 1818 éprouva tout particulièrement Mandres.

Bombardé par l’artillerie prussienne le 22 mars 1815 ( combat du point du jour à Servon) Mandres frit occupé par les Cosaques pendant 3 mois.

Le fermier du Prince de Wagram (Sellier) et Cazeaux, propriétaire des Charmilles, par leurs avances, assurèrent l’administration d’une collectivité qui avait perdu toute ressource. La commune avait vendu en 1793, le presbytère, l’école, les terres et les vignes de la Fabrique.

Elle ne possédait que l’église, elle servait de Mairie (Maison Commune) la Chapelle de la Vierge séparée du choeur par un trumeau (des boiseries) était devenue l’école d’un village de 590 habitants en 1810.

Après un retour de la croissance sous Louis Philippe, la commune s’équipa. En 1836, la Municipalité construisit une Mairie et une Ecole à l’emplacement de l’actuel Bureau de Poste.

Jusqu’en 1873, le Préfet nommait le Maire, presque toujours un bourgeois de Paris qui résidait dans sa maison de campagne de la Saint-Jean (21 juin) à la Saint-Martin (11 novembre). Ces notables ne négligèrent pas les intérêts de la population. Ils ouvrirent une Poste en 1863 à l’entrée de la Cour 7. Ils s’efforcèrent d’obtenir de la Préfecture des crédits indispensables à l’amélioration des moyens de communication afin de favoriser l’essor du commerce.

Les routes qui traversèrent Mandres reliaient Ozoir-la-Ferrière, Tournan et Brie à la gare de Brunoy. La construction de maisons bourgeoises aux Vallées, à partir de 1865, stimula l’activité des entreprises de maçonnerie (6 sous le Second Empire).

Les Bavarois en 1870

Pendant l’année terrible (1870/1871). Mandres a connu une dure occupation. Effrayés par la précédente de 1814, les 2/3 de la population avaient quitté Mandres et s’étaient réfugiés à Paris. Les Bavarois de la IIe armée allemande pillèrent systématiquement le village pendant près d’un an.

A partir de 1875, l’agglomération de Mandres commença son expansion vers l’Ouest, vers la côte. Deux hameaux se développèrent : les Vallées et Malakoff.

Une Mairie, Une École

Le Chemin du Paradis devenu rue de Brunoy fut bordé de pavillons jusqu”à la Croix Verte. Les structures du village ne correspondirent plus aux besoins d’une population de 800 habitants. Le Conseil Municipal décida de construire une Mairie et un groupe scolaire dans le Parc des Cottages transformé en place publique (1882/1885). La commune céda en 1894, à la Société Eaux de Sources du Canton de Boissy-Saint-Léger, les Fontaines Saint-Thibault. Dans une convention signée le 29 octobre 1894, la Compagnie s’engagea à équiper Mandres.

Elle construisit, rue de la Gare, un énorme réservoir et une usine aux Vallées ; elle installa, malgré de récents conflits avec la commune, l’eau et l’éclairage au gaz dans les rues.

Après la destruction du vignoble (1875) les petites exploitations se spécialisèrent dans les cultures spéculatives stimulées par la modernisation des liaisons avec la capitale ; la gare est ouverte en 1876.

La Ferme pratiquait la culture intensive des céréales et de la betterave ; jusqu’en 1814, elle recrutait ses ouvriers agricoles à Mandres.

En 1913, 15 rosiéristes, descendants des vignerons de l’ancien régime, se consacraient à la production des fleurs coupées qui réclamaient une nombreuse main-d’oeuvre. La maison Caillaud et Léger, à la Chartreuse des Vinots, produisait toute l’année cyclamens et hortensias.

Les agriculteurs (14 en 1913) cultivaient de plus en plus les légumes de plein champ qu’ils vendaient directement sur les marchés de la proche banlieue de Paris. Deux nourrisseurs élevaient les vaches pour le lait. A partir de 1894, les cultivateurs participèrent vraiment à la vie publique, ils entrèrent au Conseil Municipal qui évolua vers la gauche radicale.

1914

Après la bataille de la marne, le génie édifia (octobre 1914) à la limite de Mandres et de Villecresnes, à la Garenne, un puissant système fortifié autour d’une redoute, à l’emplacement Du Centre des P&T. Il établit également une batterie de 75 aux Châtaigniers entre Mandres et Boussy. Dès 1914, Mandres accueillit des réfugiés des régions envahies. Après la guerre, Radio-France construisit sur le terrain militaire une station qui recevait les messages de la Marine.

La guerre de 1914 modifie considérablement le genre de vie, traditionnel du monde rural. Démobilisés, les manoeuvriers entrèrent dans les services publics ou dans les usines de la région de Paris.

Pour remplacer la génération sacrifiée sur les champs de bataille, les rosiéristes embauchèrent des ouvriers agricoles en Bretagne.

Pour composer le départ des manoeuvriers, le fermier adopta le machiniste et recrutait pendant les périodes de pointe du calendrier agricole, des équipes de Belges et de Polonais. Ces travailleurs saisonniers se fixèrent à Mandres avec leur famille à partir de 1925.

Les rosiéristes (15 en 1939) imitèrent Charles Boullet qui utilisa dès 1927 les méthodes américaines de la culture des roses sous serres et supplantèrent les agriculteurs (9 en 1939) qui avaient pratiquement abandonné la culture du blé.

Dès 1914, l’homme d’affaires chargé de liquider la succession du Prince de Wagram, qui avait légué le Domaine de Grosbois à sa soeur, la Princesse de la Tour d’Auvergne, avait envisagé de lotir les terres de la ferme proche du village. La vitalité de la petite exploitation empêcha la réalisation immédiate du projet ; rosiéristes et maraîchers achetèrent les terres vendues entre 1914 et 1918. Mais, à partir de 1925, les premiers lotissements étaient aménagés (Parc de Brunoy à la Croix Verte, Parc de la Ferme) Le vote de la loi Loucheur (1928) hâta leur réalisation.

En 1930 et 1936, deux nouvelles zones pavillonnaires s’étirèrent le long de la rue de la gare.

Désormais, l’agglomération de Mandres s’allongeait sur plus de 2 km du Nord-Est au Sud-Ouest, de la gare de Noirat.

Mandres-les-Roses

Après la libération, le tissu pavillonnaire s’étoffa.

Pour éviter toute confusion (5 communes de France s’appellent Mandres, la commune prit le 3 octobre 1958, le nom de Mandres-les-Roses).

La petite exploitation profita de la période d’expansion de 1956/1971, elle se consacra à la culture des fleurs et des légumes.

Mandres comptait, en 1962, 24 rosiéristes et 10 maraîchers.

Le 1er janvier 1968, rattachement de la commune au nouveau département du Val-de-Marne.

La stabilité de cette culture intensive est compromise par les conséquences du premier choc pétrolier qui augmente considérablement le coût d’une production confrontée à la concurrence de la Hollande et des pays méditerranéens. Une dizaine d’exploitations ont disparu entre 1965 et 1980.

Dès 1981, la Ferme est menacée de destruction.

Pour prévenir une urbanisation massive, le Conseil Municipal décide d’étendre la protection agricole sur les 230h. de la plaine. Malgré l’achat de la ferme et de ses 154h. par la Caisse des Dépôts, le 5 juillet 1965, la S.A.F.E.R. de l’Ile-de-France a équipé sur 90h., deux lotissements horticoles (Roseval et Rosebrie); en dehors de cette zone il ne reste plus que huit exploitations toutes situées à la périphérie du village.

L’arrêté du 22 juillet 1971 créa sur les terres de la Ferme une Zone d’Aménagement Concertée avec deux zones pavillonnaires le long des rues des Champs et de Verdun et une zone d’activité de 30h. La suppression des crédits pour équiper cette dernière zone en 1974 a empêché la réalisation de ce projet.

La Ferme de Monsieur sera sauvée

La réhabilitation de ” la Ferme de Monsieur ” dans le cadre de l’Année du Patrimoine (1980) et d’un contrat de Région permettra de transférer la Mairie dans le Manoir des Tours Grises et de sauvegarder cet ensemble d’architecture rurale unique en Ile-de-France.

Au centre de l’agglomération avec sa mairie et ses Salles polyvalentes, la « la Ferme de Monsieur » retrouvera sa fonction d’assumer toutes les activités d’un village qui entend conserver avec son identité, son caractère rural.

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